Faut-il en finir avec le dollar ?
lettre hebdo de René N° 100
FAUT IL EN FINIR AVEC LE DOLLAR ?
Nous le constatons en terre de Palestine !
Le plus grand terroriste du monde s'appelle Trump !
L'exécutant honteux du massacre du 14 Mai, le premier
ministre israélien, n'est qu'un pantin pour défendre les
intérêts financiers des banquiers et industriels étasuniens.
C'est dans ce contexte qu'un autre exécutant, le sieur Macron,
tout en condamnant le massacre, envoie sur BFMTV chez
Bourdin son porte parole pour bafouiller le désir de " retenue "
du Chef de l'Etat ! Vous pouvez tuer mais avec retenue !
La correspondante Julia DELAGE, apolitique comme on le sait,
parle de la réaction légitime des palestiniens avec ses propos :
" à ce qu'ils considèrent comme leur terre " !
Voilà un scandale d'information de plus ! OUI LA PALESTINE
APPARTIENT AUX PALESTINIENS !
Alors le Dollar ? Ainsi, si l'on en croit les spécialistes économiques
à la mode libérale, l'Europe serait obligée de se plier au roi Dollar !
Pourtant, une alternative existe depuis le 15 Juillet 2014 : Les
BRICS ! Basée à Shanghaï, cette institution se veut se démarquer
des organismes comme le FMI ou la Banque Mondiale.
Cinq grands pays en font partie : Brésil, Russie, Inde, Chine et
Afrique du Sud. L'ancienne présidente du Brésil, Dilma ROUSSEF,
avait alors déclaré : " c'est une contribution importante pour la
reconfiguration de la gouvernance économique ".
De son côté, Anton Silouanov, alors ministre des finances russe,
déclarait, parlant de la création d'une Banque de développement
ayant pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures
" il n'y aura pas de prêts de conditionnalités contraignantes, en cela
elle différerait du FMI qui exige des réformes structurelles et une
ingérence politique intolérable en échange de son aide ".
Dans L'Avenir en Commun, dans la résolution 62, il est dit :
" Un autre monde est possible. Plus juste, plus ordonné, plus
écologique et non soumis à la finance. Pour cela, de NOUVELLES
COOPERATIONS doivent être engagées et d'autres renforcées.
La France doit proposer une nouvelle alliance altermondialiste
pour changer le cours du monde. ".
Et il est précisé : " Adhérer à la banque de développement des
BRICS et bâtir une nouvelle alliance altermondialiste avec les
BRICKS, ouverte à tous et fondée sur l'indépendance de chacun,
la coopération et le renforcement de l'ordre international légitime
de l'ONU
... Soutenir le projet chinois d'une monnaie commune mondiale
pour libérer l'économie mondiale de la domination du dollar. ".
Actuellement, les BRICS pèsent 45% de la population de la
planète, près du quart de sa richesse et les deux tiers de sa
croissance.
Les BRICS, c'est 3 milliards d'habitants alors que les pays
membres de l'OTAN, c'est 992 millions soient 14 % de la
population mondiale.
Les mesures économiques de TRUMP visent à essayer de
casser cette progression spectaculaire qui échappe aux
Etats-Unis.
Michel HUSSON, un des économistes atterrés, date les
politiques de Hollande et maintenant de Macron d'un
rapport de l'OCDE de 1994 !
Avec notamment cet argument : la législation de protection
de l'emploi vise à décourager les licenciements en les rendant
plus coûteux pour les employeurs. Mais elle peut aussi faire
hésiter ces derniers à embaucher du personnel nouveau.".
Et dit-il plus loin : -- dans le langage macronien, cela donne
cette phrase de Christophe CASTANER qui fustige ceux
qui choisissent de " bénéficier des allocations chômage pour
partir deux ans en vacances ". !
Dans l'idéal macronien, il faudrait remettre en cause le
salaire minimum ou encore le statut de la fonction publique.
Un autre HUSSON, Edouard note la différence entre Macron
et Trump : -- " Trump est d'abord un entrepreneur; il se
propose de faire venir ou revenir les entreprises aux Etats-Unis;
ensuite, l'Etat ne s'en mêlera plus, ce sera à la communauté des
affaires de réussir. Alors qu'Emmanuel MACRON est un
brillant produit de l'ENA qui, au fond, juge l'Etat indispensable
pour faire aboutir la politique économique. ...".
Plus loin, HUSSON E. ajoute : -- " Trump a un obstacle
principal à surmonter, la perte de confiance dans le dollar.
La Chine, la Russie, l'Iran essaient de sortir du système
de l'étalon-dollar. C'est d'ailleurs la raison principale du
retour de la politique étrangère hostile à l'Iran et favorable
à l'Arabie saoudite ... ".
Les accords de Bretton Woods à la fin de la seconde guerre
mondiale affirmaient la suprématie du dollar américain
Si cela est encore vrai, pour combien de temps ?
D'autres mettent en avant la notion de " ordolibéralisme ",
pour expliquer la politique de Macron !
L’État doit donc intervenir dans la vie économique de deux façons :
en fixant des règles et en les faisant appliquer et respecter.
Valorisant l'ordre (en référence à la théorie augustinienne de l'ordre)
et la régulation par l’État (État-ordonnateur), l'ordolibéralisme
se distingue nettement sur ce point du libéralisme classique fondé
sur la dérégulation et le « laisser-faire ».
L'ordolibéralisme est cependant un libéralisme en ce que l’État doit
se cantonner à la fixation et à l'application de ces règles,
il ne doit pas mener de politiques économiques conjoncturelles,
mais se tenir à l'écart de toute stimulation macro-économique et
de tout dirigisme.
Cela se manifeste par les aspects suivants : décentralisation,
équilibre budgétaire (voire excédent) pour les finances publiques,
refus du plan et de la politique industrielle (les entreprises devant
s'auto-organiser), fixation des salaires par les partenaires sociaux
(patronat et syndicats) ce qui revient à abandonner la politique
publique des revenus, Banque Centrale indépendante de l’État
et centrée sur la stabilité des prix, ce qui est un refus de la politique
monétaire, refus de l'inflation, refus de la création monétaire massive
et/ou au profit de l’État, monnaie forte et refus des tactiques de
dévaluation, libre-échange commercial (ce qui implique une absence
de politique commerciale).
Pour les ordo-libéraux, une intervention de l'État dans l'économie
par des politiques économiques (surtout si elles sont conjoncturelles)
pourrait mener au chaos (crise hyper-inflationniste) ou alors à une
dictature, comme dans le cas du nazisme et du communisme
stalinien.
Voilà ce qui serait la philosophie macroniste en cours de réalisation !
Il est temps que le mouvement ouvrier revienne à des notions de
propriété sociale des moyens de production et de services au
profit des citoyennes et des citoyens, à la notion de planification
y compris écologique et à la participation active des acteurs(trices)
de la vie économique sur leurs lieux de production et de vie !
C'est aussi cela l'urgence de convergences programmatiques qui
fait tant défaut dans la lutte des classes aujourd'hui !
Je rappelle à ce propos que, ce qui a fait le succès de Mitterand en
1981, c'est le programme commun scellant l'unité entre le PS
et le PCF, aussi imparfait soit-il !
Alain KRIVINE récemment à CAEN parle de spontanéisme !
Hamon se considère comme le seul de gauche !
Le Parti de Gauche se cache derrière le programme des
Insoumis. Ensemble se gargarise de front imaginaire !
Comment dans ces conditions créer une dynamique de classe
sur une plateforme commune pour une transformation sociale
de la société !?
Il est temps de mettre en avant un autre front démocratique de
gauche, c'est à dire en enlevant tout esprit de sectarisme, tout
opportunisme en refaisant des alliances avec le PS, en fonctionnant
par des Assemblées citoyennes au plus près des réalités sociales.
Que Mélenchon soit le porte parole de ce front, pourquoi pas,
c'est de loin notre meilleur tribun !
A condition d'un fonctionnement démocratique avec des
élections pour les dirigeants de ce front, en respectant le
pluralisme pour sa composition. En refusant tout noyautage !
C'est possible, il suffit d'une volonté politique !
Alors les sectaires de tout bord seront marginalisés !
René LE BRIS - Canal blog - 15/05/2018