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Lettre hebdo de René !
30 mai 2019

Questions de stratégies à la FI

QUESTIONS DE STRATEGIES

A LA FRANCE INSOUMISE

 

 

Les résultats des élections européennes provoquent au sein

de la France Insoumise un débat interne qui était latent

dans ses rangs.

 

Pour parler de stratégie, nous devons analyser les classes

sociales à qui s'adresser prioritairement d'une part,

définir quel type de société nous voulons en montrant l'exemple

par un fonctionnement interne qui respecte la démocratie dans

le respect des différentes opinions.

 

Les classes sociales, nous le savons, ne sont plus aussi homogènes

que du temps de la grande époque industrielle, des petits

commerçants, des petits paysans, des cadres non encore

prolétarisés et de la bourgeoisie.

 

Ce qui domine aujourd'hui, ce sont des emplois précaires,

des travailleurs dits indépendants dont certains se prennent

pour des petits patrons, des paysans en voie de disparition, des

cadres prolétarisés ou inscrits dans le productivisme moderne

qui s'apprête à mettre en avant le numérique et d'envahir la

société d'ondes électromagnétiques qui vont créer de gros

problèmes de santé pour la population.

 

Ajoutons le découpage territorial qui a pour but de satisfaire

la rentabilité financière des multinationales et qui amène à des

zones d'habitations abandonnées.

 

Voilà pour le paysage sociologique.

 

Pour les partis de gauche, les bases sociologiques ont changé !

Cela explique largement les difficultés d'adhésions à la CGT,

le réformisme dominant de la CFDT, les divisions dans le monde

du syndicalisme étudiant, les difficultés du PCF de trouver de

nouveaux électeurs-trices.

 

Dans un premier temps, profitant de la constitution de la

cinquième république, les forces de droite et celles de gauche

avec un PS dominant se relayaient au pouvoir.

 

 

 

Tenant compte de l'intégration de la social-démocratie dans

un libéralisme classique, s'est constitué le FRONT DE GAUCHE

structure certes unitaire, mais avant tout des compromis de sommet

sans démocratie interne avec le refus d'ouvrir à des adhérents(tes).

 

Devant ce blocage, le Parti de Gauche avec Mélenchon en tête,

lançait un mouvement LES INSOUMIS, avec un fonctionnement

très centralisé, mais aucun débat décentralisé pour la raison invoquée

que ce mouvement n'était pas un parti.

 

Ce ne sont pas des AG organisés par le sommet à la virgule près

avec des tirés au sort faisant plutôt " pots de fleurs " que porte-

paroles de débat dans les groupes d'appui, ceux-ci étant interdits

de fonctionnement horizontal !

 

Les élections présidentielles allaient permettre de mettre les "insoumis "

dans une situation favorable avec un score qui aurait pu être supérieur

si Hamon et Les verts s'étaient mobilisés en conséquence comme le

PCF a pu le faire.

 

Ce bon score aux présidentielles et la constituion d'un groupe au

parlement vont conforter l'idée de l'autonomie du mouvement,

certains allant jusqu'à dire que le clivage de la droite et la gauche,

repris d'ailleurs avec un certains succès par Macron, n'était plus

de mise. Ainsi dans les meetings, la fin des réunions se faisaient

avec la Marseillaise, l'internationale éventuellement en second,

la notion de camarades se transforme avec la formule "les gens".

 

La polémique lancée par les dirigeants du Parti de Gauche sur

le contenu de la campagne de Manon AUBRY est désolante : notre

camarade a su développer avec brio les deux axes prioritaires :

l'urgence climatique et écologique, l'urgence sociale !

 

Alors , elle est où l'erreur stratégique ? Les municipales et la

nécessité d'une démarche unitaire vont réveiller certains-nes

au réalisme du terrain ! Oui, la Gauche existe toujours, et nous

le verrons bientôt avec Jadot et autres verts blancs au niveau

de l'Union Européenne.

 

 

 

 

 

 

 

Oui un cadre idéologique s'impose et pour cela, nous avons un

programme antagonique avec toute option sociale-démocrate

libérale ! Oui d'autres forces anti-capitalistes, partidaires ou pas

existent et il faudra bien rechercher des accords.

 

Mais comment trancher ? Par des Assemblées générales avec

dans un premier l'élaboration d'une charte, puis la démocratie

tout simplement avec le respect dans ce cadre du pluralisme.

 

Des députés nous ont montré la voie comme Ruffin et Autain,

Danièle Obono et Danièle Simmonet. Et d'autres surement, nous

pouvons d'ailleurs nous inspirer du groupe des députés en espérant

que la polémique lancée nationalement ne nuise pas à la cohésion !

 

De toute façon, nous sommes toujours avec ce slogan : " ce n'est

qu'un début, continuons le combat " !

 

Espérons une Assemblée Nationale qui soit le reflet des débats

des Groupes d'Appui porteurs d'un nouveau fonctionnement et

d'une clarification avec la fin du " ni droite, ni gauche ".

Laissons cette illusion aux centristes ! Qui se retrouvent toujours

dans le camp de la droite ! Nous le savons à Hérouville !

 

Canal blog - Le 30/05/2019

René LE BRIS 

 

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